demandes d'infos concernant l'autisme "sociable"
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Bonjour,
je suis éducatrice dans un Service Résidentiel de Nuit pour Adultes handicapés mentaux légers et modérés.
L'un de pensionnaires est arrivé avec un diagnostic posé lors de sa petite enfance d'autiste sociable.
Je ne trouve aucune information sur internet concernant ce diagnostic pour le moins paradoxal.
Le comportement de ce résident d'une vingtaine d'année ne colle pas très bien avec l'idée que l'on a de l'autisme: aucune stéréotypie, une capacité à communiquer quasi normale, si l'on tient compte du fait qu'il a un retard mental qui affecte ses capacités cognitives: lecture, écriture, calcul, mémoire, logique etc. J'ai pourtant remarqué que ce jeune a une intelligence sociale qui, au moins dans son discours, est très élaborée.
Son statut d'autiste est quelque chose qu'il porte avec beaucoup de difficultés et de souffrances...
quelqu'un a-t-il des informations concernant cette qualification d'autisme sociable?
Quelle est l'évolution de l'autisme à l'âge adulte?
merci
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L'autisme social...
Il n'y a sans doute pas de réponse unique à votre questionnement concernant l'évolution de l'autisme à l'age adulte.
Surtout qu'il existe différentes formes d'autismes, que leur évolution dépend de différents facteurs comme la gravité des troubles, la qualité des stimulations ou non, ect, ect
Une aide pour poser un diagnostic différentiel peut-être de se référer au dsm IV.
Certains tests comme les test d'intelligence ou /et la figure de Rey vous donneront plus d'informations sur sa façon d'appréhender la réalité.
Un rendez-vous dans un centre de ressource autisme pourrait infirmer ou confirmer plus précisement le diagnostic d'autisme.
A Bxl, ce centre est dépendant des cliniques Saint-Luc.
Centre de Ressource pour enfants autistes
des Cliniques universitaires Saint-Luc
Médecin-responsable:
Dr. Anne Wintgens
Adresse: av. Hippocrate,10 - 1200 Bruxelles
Tél.: 02/764 20 38
Enfin, qu'est ce qu'une étiquette...quel travail est-il possible de faire avec ce jeune qui vit ce diagnostic comme une seconde ou même une première "identité". Il est lui avant d'être un jeune autiste.
Une prise en charge individuelle est-elle possible ? existe-t-il un temps où l'on parle de soi, ou l'on parle de l'image que l'on a de soi ?
...
Bonne continuation ds votre travail,
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Merci pour cette réponse,
le dossier note autisme sociable, d'où mon étonnement,
mais en effet une faute de frappe est possible,
néanmoins si des personnes confrontées à cette problématiques chez le jeune adulte peuvent m'aider en me décrivant les manifestations de l'autisme social-ou sociable, c'est avec plaisir!
en effet, ce qui pose problème ici, c'est que de prime abord cette personne semble tout à fait normale!
bien-sûr ma question particulière soulève celle, plus large, de l'étiquette que pose un diagnostic, surtout un diagnostic pris dans l'enfance, duquel découle tout un parcours, une histoire de vie, une identité, le regard des proches, et même des professionnels.
Le projet de ce jeune s'axe sur l'image de soi, en effet. Ce qui me préoccupe ce sont les conséquences que peuvent avoir la remise en cause de ce diagnostic,le fait qu'il n'est écrit nulle part que l'autisme chez l'enfant puisse "se résorber" à l'âge adulte, du moins, à ma connaissance qui n'est pas approfondie...
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J'ai souligné le terme que vous avez amené, je n'ai pas voulu dire que le diagnostic d'autisme social ou sociable existait.
Personnellement, je n'en ai jamais entendu parlé. Ce qui ne veut pas dire qu'il est utilisé ou non et à bon escient.
Il y a même un ou deux diagnostics classiques qui pourraient rentrer, toutes proportions gardées, dans cette "catégorie".
Pour le diagnostic d'autisme, je vous renverrai encore une fois au DSM IV ou au CM 10.
Ces deux classifications ont défini sur base de symptômes statistiquement significatifs, des critères pour poser le diagnostic d'autisme (jetez-y un coup d'oeil, ces critères sont assez facile à reconnaitre ou non. Du moins pour un professionnel).
Maintenant, si ce diagnostic pose un problème à ce jeune et que vous ne vous sentez pas compétente pour valider ou non, ce diagnostic, il est vraiment possible de s'adresser à des équipes spécialisée dans ce type de travail.
Ce serait surement une bonne chose pour lui que d'être mis en relation avec des personnes qui "connaissent" bien ces problématiques, d'avoir un diagnostic fiable sur lequel il peut être rassuré ou de recevoir une prise en charge bien adaptée à ses difficultés.
Quand à ce qui se passe entre la théorie et la pratique...si ce jeune a des possibilités d'ouvertures dans la vie, qu'il ait un trouble léger ou non, il est tj imtéressant de faire mentir la théorie![]()
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D'un point de vue éthique, je n'ai pas trop envie de décrire sur un forum, les symptômes que l'on pourrait retrouver dans un diagnostique d'autisme appelé peut-être social.
Je vous mettrais ce soir ou demain, par mail, qq questions très classiques, très générales, qui pourraient vous aider à voir si la problématique de ce jeune homme est autistique ou non.
Enfin, d'autres personnes plus spécialisées que moi, pourront sans doute approfondir votre questionnement.
(à savoir aussi, qu'il y a 20 ans, 30 ans et plus, les diagnostiques d'autisme n'était pas mis à partir des mêmes critères qu'aujourd'hui. On parle d'ailleurs aujourd'hui, de TED, de troubles envahissants du développement dans lesquels on retrouve différentes formes d'autismes)
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En fait, vous posez plusieurs questions.
Pour l'étiquette "autisme sociable" ou "social", effectivement c'est le genre de diagnostic qu'on pouvait faire il y a 20 ans, où on ne tenait pas compte des grandes classifications internationales (encore de nos jours, beaucoup de psys refusent le DSM ou la CIM, et encore plus en France). Si vous dites qu'il n'y a pas de problème de communication, ni de comportement, ni de sociabilité (encore qu'intelligence sociale ça peut aussi vouloir dire "faire semblant" d'être sociable), on peut évidemment se poser des questions...
Quant à "porter" une étiquette, cela me pose question. En quoi est-ce à lui de la porter? Ce ne serait pas plutôt les autres qui la lui font porter?
Enfin, si l'autisme ne se "résorbe" pas, comme vous dites, à l'âge adulte, il ne faut pas croire que la déficience mentale se résorbe mieux !
Et pour finir, finalement, ce qui compte surtout c'est ce qu'on peut lui proposer de mieux pour son évolution et son bien-être. Que ce soient les outils spécialisés pour autistes ou autres, c'est surtout ça qu'il faut trouver. Tout le reste en effet c'est de la théorie...
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"Je vous mettrais ce soir ou demain, par mail, qq questions très classiques, très générales, qui pourraient vous aider à voir si la problématique de ce jeune homme est autistique ou non."
Merci, ça m'intéresse vraiment beaucoup...
il est difficile en effet de discuter d'une situation sur un forum... c'est la première fois que j'utilise cet "outil", et je dois dire que vos réflexions à tous les deux sont enrichissantes... même s'il n'est pas facile de dire en quoi sans entrer dans trop de détails!
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J'ai tout de même envie de me défendre par rapport au fait que ce qui vous semble à tous deux "théorique" est une réalité très présente, non seulement dans le cas de ce jeune homme, mais aussi pour toute personne qui se défend face à l'entrée dans une institution.
la question du diagnostic n'est pas seulement l'affaire de "ceux qui savent". Cette personne "porte" le diagnostic dans le sens où elle l'interprète à sa manière, elle en parle beaucoup. C'est sa manière à lui de comprendre la cause de son entrée dans l'assistance. Ce jeune tantôt l'accepte, tantôt s'en défend, il négocie, ce qui est bon signe. Mais c'est une source de malaise.
Merci encore, c'est enrichissant d'avoir des interlocuteurs, mon institution n'est pas très preneuse de ce genre de discussion!!
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Bonsoir Aube,
Je vous ai envoyé un mail avec qq infos.
Le problème des institutions...y est -on objet de soins ou sujet de son histoire ?
De la façon dont vous parlez de lui, on pourrait croire, que c'est un jeune homme qui sait nouer un certain contact avec les intervenants. Est-il demandeur d'un certain travail relationnel ou autre ?
Enfin, lorsque vous dites qu'il vous semble tout à fait normale, voulez-vous dire qu'il pourrait avoir une certaine indépendance, vivre seul ? ou dans certains services d'habitations supervisées ?
que fait-il en journée ?
Votre institution ou les services sociaux dont il dépend, favorisent-t-ils ce type de démarche ?
Je n'ai pas besoin de réponses mais ce questionnement basique peut aider à changer, parfois, l'orientation. Enfin, se sentir reconnu dans sa souffrance peut être pour lui, une étape importante dans sa recherche tj douloureuse d'identité,
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Anciennes Mise-en-Lumière et Histoire Vraie derrière les grands titres de la presse :
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La Vraie Histoire sur le Miracle de l'Autisme :
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Cordialement