Idéologies personnelles et recherche d'emploi...
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Bonjour à tous!
Après avoir obtenu mon diplôme d'Assistante sociale en juin 2007, j'ai découvert, très logiquement, les difficultés liées aux recherches d'emploi...
Néanmoins, une question me revient sans cesse : jusqu'à quel point peut-on aller pour trouver un emploi? Quel doit être le poids de ses propres convictions?
Par exemple, j'ai eu l'occasion de réaliser un stage en CPAS, ce qui m'a permis de me rendre compte que ce milieu, en tout cas au sein du CPAS où je me trouvais, ne me convenait absolument pas, pour diverses raisons (manière de traiter les demandes,voire même les usagers tout court, ambiance de travail, manque de motivation, et j'en passe)...
Aujourd'hui, on me propose un poste au sein d'un CPAS...
Je n'ai nullement l'intention de réchigner, de me plaindre alors que j'ai une chance d'enfin travailler... Mais je me demande si il faut faire passer le besoin de travail(et d'argent également, il faut bien le dire!) avant ses convictions personnelles...? (il ne s'agit pas de rester figé dans ses idées préconçues, simplement d'avoir certaines "idéologies de travail" façonnées, dans mon cas, par mes stages uniquement) Quelqu'un peut-il me faire part de sa réflexion?
Merci d'avance!
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Bonjour. Deux idées me viennent. D'une part, je pense vraiment qu'on ne peut pas faire du bon boulot si on ne rentre pas dans la culture de l'entreprise. Si tu penses que tu ne peux pas travailler dans un cpas, même si tu te force, tu seras malheureuse et tu le paieras et fera payer aux autres.
Deuxième réflexion. Nous les travailleurs sociaux sommes ou devrions être des acteurs de changement, pour les autres, les pratiques, les méthodes mais aussi pour nous. D'accord? Alors, pourquoi ne pas faire un stage, une sorte de tour de chauffe, même dans un cpas, pour confronter tes idées à celles des autres? Pour voir si vraiment tes apriori tiennent la route? Tu pourra toujours, par la suite et plus riche d'expérience te lancer à la recherche de quelque chose qui te convient mieux. Tu est jeune, profites de tout Amicalement
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Je me retrouve dans la même situation dans une administration publique. Je n'ai jamais adhéré à la manière de faire, aux mentalités et bien d'autres choses... C'était mon premier emploi et maintenant, ça va faire 5 ans. J'ai commencé à chercher ailleurs car je sens que ça n'ira pas à long terme.
Je crois que le travail prime sur l'idéologie. Comme dit Mimi ce ne serait pas une mauvaise chose d'essayer d'y travailler et si tu ne tiens pas, de changer par la suite si tu as la possibilité. Mais une 1er expérience devient essentielle, ça ne se refuse pas.
Courage je vois ce que tu ressens
Andrey
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Merci pour vos réponses.
J'ai effectivement ces idées concernant le travail en CPAS car j'ai eu une mauvaise expérience dans ce domaine en tant que stagiaire... Maintenant, j'ose quand même espérer que ce n'est pas la même chose partout... je pense tout de même essayer d'évoluer dans ce domaine, en ne perdant pas de vue les intêrets des usagers, bien entendu, mais aussi en me disant que cela peut être provisoire... De plus, hormis mes expériences de stage, je ne peux faire valoir aucune expérience professionnelle, ce serait l'occasion de changer cela également... Mais il n'est pas évident, je pense, de s'impliquer à fond dans un domaine qui ne nous convient pas personnellement. Même si je pense pouvoir faire en sorte de ne pas le faire payer aux demandeurs!
Quoi qu'il en soit merci beaucoup pour vos réflexions!
55 ans
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Salut Daniouchka,
Excellente question, se la poser sans ambage est déjà la preuve d'une grande maturité.
Quelques réflexions ...
Tout d'abord, tu l'as déjà bien compris, il ne faut pas confondre le travail social avec le travail dans un secteur social. Si le travail social est plutôt un état d'esprit qui est axé sur le bien-être de la personne, le travail dans un secteur social est un boulot comme n'importe quel autre, avec ses avantages et ses inconvénients.
En clair, cela signifie qu'il y a moyen de faire du travail social dans n'importe quel secteur ou presque : commerce, industrie, fonction publique, asbl, enseignement, etc. A contrario, ce serait une erreur de penser que les travailleurs du secteur social sont plus "sociaux" ou "sociables" que les autres travailleurs. Par expérience, je peux te dire que l'égoïsme, les guerres de pouvoir et la recherche du développement personnel au détriment du projet du groupe sont monnaie courante dans le secteur social.
Quelle conclusion en tirer ?
Pour une jeune AS, le réflexe est quasi immédiat de proposer sa candidature dans ses secteurs de prédilection, et ensuite, en l'absence de réponse ou après quelques contrats précaires, de se tourner vers la raison plutôt que la passion. Cibles privilégiées : l'enseignement, les CPAS, les structures de l'état, j'en passe et des meilleures. Si tu souhaites vraiment réaliser un travail social, je pense que tu pourras le faire à n'importe quel endroit, dans n'importe quel travail. Ne limite donc pas ta recherche aux secteurs conventionnels, il y a sûrement une place qui t'attend dans un endroit inattendu.
Faut-il renoncer à ses convictions, ou les brader ?
Jamais, que diantre ! Mais il faut apprendre à les exprimer différemment, selon les personnes avec qui tu travailles et en tenant compte des personnes dont tu vas t'occuper. Après avoir passé plus de dix ans dans le secteur social, j'ai remarqué que ceux qui gardent un idéal, ceux qui persévèrent dans la poursuite d'idées positives, arrivent (modestement, mais de manière perceptible) à faire changer les choses.
Faire passer le travail avant ses idées ?
Avoir des idées, c'est bien; mais si elles se heurtent aux quatre murs qui t'entourent, c'est un concept plutôt statique. Ce qui importe, c'est la dynamique de tes idées en interaction avec les idées des autres. Même si des idées émises ne te plaisent pas, elles auront au moins l'avantage d'en faire naître d'autres ...
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Je te remercie pour ta réflexion, mysterium!
Sincèrement, je suis convaincue qu'un travail social de qualité peut être réalisé dans ces structures que tu décris bien, néanmoins force est de constater qu'il ne s'agit effectivement pas d'un "premier choix", du moins pas dans mon cas et certainement également dans beaucoup d'autres...
Personnellement, j'ai postulé depuis juin dans le secteur psychiatrique principalement, mais cela n'a rien donné, et c'est pourquoi, comme tu le dis, je me tourne vers d'autres structures...
J'espère pouvoir garder, quel que soit le milieu de travail, ma conception du travail social, quel que soit l'environnement, ou encore la réceptivité de collègues ou d'instances supérieures!
Bien à toi!
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Bonjour tout le monde et notamment Daniouchka. Tu fais honneur aux AS car elles ont une épouvantable réputation de faux-jetons qui tente de tirer les vers du nez pour les tourner à leur guise (ou selon les instuctions des institutions pour lesquelles elles travaillent) pour te mettre dedans. Idem, chez les éduc spéc, mais eux, ils sont plutôt des sbires très mal élevés, sans aucune instruction, toujours prêts à lécher ... pour conserver leur job, et à laisser faire des trucs tout à fait illégaux devant eux... Heureusement qu'on ne peut pas généraliser. Je t'assure que le milieu associatif est très dangereux car tu es soumise au dictat d'un directeur ou de son épouse qui font fi des lois et s'en inventent d'autres totalement injustes et totalitaires. Le mensonge et la médisance en plus... Bref, tu n'y serais pas heureuse je crois. Courage, même si les cpas sont les champions des lenteurs et des longueurs, ils sont moins cruels que le monde associatif et tu y perdras moins tes opinions et IMPORTANT, tu pourras garder ton emploi même si on sait que tu penses différemment. Dans le monde associatif, dès qu'on remarque que tu as des idées différentes, c'est la porte avec calomnies sur toi et mensonges en tout genre.