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Epuisement professionnelle ?



Bruxelles
femme 41 ans

Membre depuis le 29/10/2007
1 message

Posté :

Bonjour,

Je suis éducatrice A1 et travaille depuis 2 ans dans une maison d'accueil en urgence pour femmes avec/sans enfants.
Cela ne fait donc pas lontemps que j'y travaille et pourtant j'ai l'impression d'être épuisée...
Plusieurs raisons à cela, l'immobilisme de l'équipe (quand on propose de nouveaux projets), son ambiance (ah les commérages...), la difficulté de certaines situations, les violences des femmes...etc.

J'ai choisi ce métier par vocation et en plus je travaille dans la branche qui m'intéresse. La direction, lors des évaluations, trouve que je bosse bien.
Et pourtant, par ma nature timide et sensible, le boulot me tue à petit feu (c'est l'impression que j'en ai).
J'en viens à me demander si j'ai choisi le bon métier !

Je pars aujourd'hui au travail stressée à l'avance par ce que je pourrais rencontrer dans la journée...
Quant à trouver un boulot d'éduc mais dans une autre branche, c'est très difficile. C'est soit un CDD, soit il faut être au chômage depuis au moins 6 mois.
Et trouver un autre boulot, c'est recommencer à zéro et "jeter" mes 3 ans d'études.

En gros, je me pose plein de questions et suis un peu désespérée...

Merci d'avance !



Membre depuis le 20/02/2006
78 messages

Posté :

Bonjour, au cours de nos études, on nous apprend à être empathique et à ce que je lis vous prenez trop sur vos épaules, que ce soit collègues ou usagers.
L'éducateur doit constamment se remettre en question pour fournir le meilleur travail possible.
Vos chefs disent que vous travaillez bien mais leur avez-vous parler de cette fatigue pour savoir s'ils la ressentent aussi? C'est à double tranchant mais vous serez fixé.

Je suis à la recherche d'un emploi comme éduc et je ne peux pas me permettre de chercher dans le secteur qui m'intéresse donc accrochez-vous!!! Vous avez la chance de faire ce que vous vouliez donc profitez en .

Christelle



femme

Membre depuis le 19/10/2007
17 messages

Posté :

j'ai envie de te dire de ne pas rester seule avec ce que tu ressents! n'hésite pas à demander une supérivision extérieure à ton employeur, si tu en ressents le besoin! et puis, si tu n'as aucune contrainte(enfants, loyer,...) n'hésite pas à chercher ailleurs, même des cdd afin de trouver ce qui te convient le mieux! si ça te rassure nous avons débattu de ce sujet ce midi entre collègues!il y a véritablement un malaise important chez les travailleurs sociaux!



Membre depuis le 03/07/2006
13 messages

Posté :

Bonjour,
Si cela vous intéresse, je connais une collègue qui travaille avec les intervenants pour ce qu'elle nomme la "fatigue de compassion" qui est le burnout ou l'épuisement des personnes qui travaillent dans les relations d'aide. Si cela vous intéresse, je peux lui donner vos coordonnées.
Par une supervision ou autre travail extérieur, cela peut être intéressant de faire la part de choses entre fatigue du travail, votre place dans cette institution, le type de population, vos attentes ici et maintenant dans votre carrière etc... et de prendre du recul, cela fait un bien fou.
Par expérience,
Muriel



Bruxelles
femme 64 ans

Membre depuis le 30/09/2007
15 messages

Posté :

Bonjour,
Je travaille depuis quatre ans dans le même secteur que toi, à la différence que nous ne prenons que des femmes seules.
Mais que ce soit les commérages, la violence entre femmes, l'homéostatie de l'institution, ce sont toutes des choses qui font partie de mon boulot également, je comprends bien ce que tu peux ressentir.
Ne peux-tu pas demander une aide sous forme de supervision individuelle? Moi ça m'a fait un bien fou de pouvoir exprimer ce que je ressentais, hors de l'équipe mais cadrée par des professionnels.
Et je pense qu'il est un atout non négligeable, l'humour...Il fait passer beaucoup de choses.... clien d´œil



femme

Membre depuis le 12/11/2007
2 messages

Posté :

bonjour,

je me reconnais vraiment dans ton discours...cela fait également 2 ans que je travaille et je suis épuisée...beaucoup de haut et de bas dans ma motivation...j'adore mon métier et cela a été un choix mais je me pose maintenant beaucoup de questions...j'ai des horaires pas faciles (coupés, nuit, soir, matin , w-e...) et j'ai de plus en plus de mal à récupérer je suis parfois même au bord des larmes...j'ai ^parfois du mal à gérer toute la violence qu'on reçoit (coups, injures...) j'ai décidé de consulter les offres d'emploi en espérant pouvoir m'épanouir dans autre secteur que celui du handicap