Intervention de la police dans un SAAE
Posté :
Educatrice spécialisée depuis neuf ans dans un SAAE, je suis sur le point de rendre ma démission.
Nous connaissons actuellement une situation de crise avec quatre enfants(8,9, 11 et 12 ans) sur qui nous n'avons plus aucun pouvoir. D'une violence extrême entre eux et sur les autres enfants de l'institution, notre seul recours a été de faire appel à la police à 4 reprises sur 4 jours. La directrice a 35 ans de carrière et n'a jamais connu une telle situation. Nous sommes dépassés par les évènements. L'institution n'est pas faite pour acceuillir cette violence et nous savons que les IPPJ sont surchargées.
Si en me lisant, des pistes vous viennent à l'esprit pour nous éclairer, n'hésitez pas à me contacter. Tout sera bon à prendre.
D'avance un grand merci à tous.
Posté :
Je n'ai personnellement aucune recette miracle à vous donner, la violence chez les jeunes ( et les moins jeunes ) devient effectivement un gros problème récurent ces derniers temps.
Gardez courage donc.
Ceci dit, pourquoi voulez-vous démissionner ???
Posté :
J'ai bien conscience qu'il n'y a pas de solutions miracles mais cependant, nous ne pouvons pas rester les bras croisés en attendant une autre explosion. En tant que professionnels de l'éducation, nous avons le devoir de mettre tout en oeuvre pour aider au mieux ces enfants, en détresse et en grande souffrance, j'en conviens. Mais ca n'excuse rien à leur comportement excessif.
Le mot 'démission' est peut-être excessif lui aussi.
Mais comment rester optimiste dans de telles conditions?
Comment mener à bien notre mandat si nous n'avons plus aucun pouvoir d'agissement?
Nous ne pouvons pas faire appel à la police à chaque fois.
D'autant qu'ils n'ont pas non plus de pouvoir autre que l'intimidation...
Posté :
Est ce que ces jeunes sont sous médication?
Est ce que leurs comportements peuvent s'apparenter à des pathologies mentales ?
Ne pouvez vous pas faire appel à un psychiatre afin de statuer sur leur cas et peut être avoir à votre disposition des médications d'urgences?
(Même si malheureusement, avoir recours à de la pharmacopée est loin d'être la solution idéale. Mais à défaut d'autres solutions...)
Tempus Fugit
Posté :
Comment casser l'effet leadership dans ce genre de Foyer ?
J'y travaille également dans ce SAAE, et je pense de plus en plus que le problème vient de là : il y a deux de ces enfants qui ont une influence néfaste sur une partie du groupe.
Posté :
N'est t'il pas alors possible d'essayer de les isoler d'une manière ou d'une autre ? Quitte à les surveiller à tour de rôle (même si c'est une surcharge de travail très conséquente)
Tempus Fugit
Posté :
L'isolement est bien entendu une solution à laquelle nous avons eu recours. Cependant, nous travaillons en duo et le groupe d'enfants est important (14). Si un enfant monopolise un éducateur, l'autre reste seul avec le groupe et doit alors gérer un quotidien tel que celui d'une grande famille. Les bains, les repas, les tâches diverses, les couchers etc... C'est, pour ainsi dire, mission impossible. De plus, une fois de retour dans le groupe, cet enfant risque bien de nous le faire 'payer', d'une manière ou d'une autre.
Posté :
A lire... entr'autres choses... pour réfléchir ensemble et agir mieux...(?)
... en tout cas pour ne pas perdre pied nous mêmes ...
Pascale
http://eduscol.education.fr/D0093/violence_analyse.htm
http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LETT_067_0057
Rappeler la "loi", la règle de vie, le contenant, le cadre ... sans verser dans le"terrorisme",le pouvoir cassant, ni à notre propre colère/violence/impuissance
Comprendre "ce qu'ils veulent nous dire" (bien maladroitement), le questionnement, la peur, le chagrin ... la dépression (?) crainte d'effondrement interne sous jacente
Créer un lieu de paroles (avec un psy, mais aussi dans l'institution) ; arriver à mettre des mots sur la "souffrance"... pour éviter le passage à l'acte.Ca veut dire en effet monopoliser un éduc pour 1 ou 2 enfants... Situation de crise, demande peut-être invesrissement exceptionnel ??? (quitte à engager qq'un ??)
Ne pas oublier les 10 à 12 autres enfants pour qui nous sommes mandatés et leur préserver un lieu de vie sécurisant ; les "protéger" de l'invasion violente qui ne les concerne pas ...
Peut être en venir à se "séparer" de l'élément trop perturbateur afin de préserver le groupe et l'institution (?) ... donc polirique de protection du groupe et non plus gestion de la problématique de ce jeune là... (?)
Bref, braucoup de question à débattre !
Posté :
Après qqs jours d'absence en espèrant que les tensions s'appaisent, je suis de retour pour exprimer une nouvelle fois ma colère façe à cette 'crise' que notre équipe traverse.
Le 8 avril, plusieurs évènements nous mettaient dans un état d'impuissance façe à des comportements d'une grande violence dans notre institution.
Nous avons eu une supervision, des réunions d'équipes et dernièrement, le CA de l'ASBL a été convoqué pour une réunion 'extraordinaire' avec les enfants puis avec l'équipe.
Pas mal de choses se disent, des tentatives de solutions sont évoquées, les enfants concernés semblent être à l'écoute mais rien ne change. Toujours cette même violence entre les enfants.
Seule évolution, le leader du groupe d'enfants, âgé de 12 ans, est sous médication.
Nous sommes tous persuadés qu'un changement d'institution s'impose pour ce garçon. Pour son bien-être... pour lui offrir un encadrement adapté à son comportement.
Mais vers quel type d'institution peut-on l'orienter? IPPJ? Existe-t-il des maisons adaptées à cette violence?
Posté :
JE CROIS QU4IL FAUT PRENDRE CONTACT AVEC L4INSTITUTION QUI A PRI LA DEMANDE D4AIDE CHEZ VOUS? saj OU spj ET DEMANDER D4ORIENTER VERS UN CAS 5CENTRE DACCEUIL SPECIALISE
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