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Stop à la chasse aux chomeurs

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Posté :

A tous,

vous êtes chomeurs, allocataire social, travailleur salarié, indépendant issus du chômage, acs, parent, malades, accidentés pensionnés, vacanciers... ou simple citoyen.
Cela vous concerne, cela vous interresse.

Je vous invite à prendre part à la plateforme "www.stopchasseauxchomeurs.be"

La politique "chômage" est en pleine mutation vers une exclusion encore plus forte des allocataires sociaux. Hier, on suprimait le minimex pour le remplacer par le revenu d'intégration encore plus insuffisant pour survivre.
Aujourd'hui on désigne les chômeurs comme responsable du manque d'investissement dans nos entreprises et on nous demande d'oublier qu'il y a 35 000 offres d'emploi et + de 600 000 chomeurs qui prétendent y avoir droit!
(les chiffres exact plus alarmants encore sont disponibles sur le site de l'orbem)

Or exclure n'a jamais LA solution pour alléger le coût de notre sécurité sociale. Lorsque l'on aura exclu les chômeurs de tout système, ceux-ci deviendront mendiants, voleurs, terroristes... ou travailleurs "au noir"...

Et donc, on peut vraiment parlé d'une menace d'insécurité sociale.

Ceci dit, on peut marquer notre désacord en le manifestant. Ce message ne s'adresse pas aux seuls syndicalistes. Il s'adresse a tous et plus encore aux assistants sociaux qui sont coupable de laisser pourrir la situation tout en étant conscient des enjeux. (comme les collabo en 40)

www.stopchasseauxchomeurs, c'est donc :

1. Merci pour votre prochaine adhesion à la plateforme

2. Pour rester informe(e) des reunions et activites de la plate-forme, consultez
regulierement le site: www.stopchasseauxchomeurs.be

3. Comme première contribution concrete au succès de cette campagne contre
le projet de chasse aux chomeurs et pour la creation de vrais emplois pour tous,
nous vous invitons a diffuser largement l'appel a signer la plate-forme a toute
personne et organisation/association interessée.

bien à vous,

un chômeur traqué



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Posté :

Pas d'amalgame svp

Cher Philippe,

Le fond de ton argumentation recelle beaucoup de vérités et de vécu. Mais fais attention aux amalgames : chomage - terrorisme - collaborateurs en 40.

Je pense que tu peux défendre tes idées sans avoir recours à des arguments "chocs" que beaucoup d'extrêmes politiques utilisent pour racoller...

Bàt



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Collabo ?

STOOOOP !

Je cite : "Il s'adresse a tous et plus encore aux assistants sociaux qui sont coupable de laisser pourrir la situation tout en étant conscient des enjeux. (comme les collabo en 40)" (sic)

Bravo Philippe, belle mentalité ! Que de préjugés, surtout.

Je ne sais pas quelle mouche vous pique, mais vous manquez singulièrement d'arguments réalistes.

Et si, au lieu de geindre, vous faisiez plus d'effort pour chercher un job... ou le créer !



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Posté :

méfions nous des amalgames...

Mon désir était de vous alerté et vous estimez que je me suis un peu emporté avec des amalgames...

Soit, c'est bien de le précisé, cela me permet de remettre en question ses vérités que je croyais tellement vraies pour me rassuré sans doute.
Merci pour vos réactions utiles. Le lecteur est averti.

La pensée est plurielle et mérite la confrontation. Le but de la pensée étant d'atteindre LA vérité, je vous invite donc à continué à la construire en critiquant la rumeur.

Ceci dit quand on fait le ménage, Monsieur Henri B., on nettoie aussi devant sa porte...
Je vous cite (...) "Que de préjugés, surtout!";
" Et si, au lieu de geindre, vous faisiez plus d'effort pour chercher un job... ou le créer !" (sic)
Ce sont là des clichés ratés, foi de chômeur traqué. Pour ma part, j'ai mis tout en oeuvre pour créer ma propre richesse et je conclu que c'est le chômage qu'il faut combattre et pas les chômeur! Surtout pas d'amalgame, je suis pauvre, je vis ce que j'écris et j'ose prendre des risques, y compris celui de me trompé.

Que tout ce qui précède ne nous écarte pas de la question fondamentale ... c'est par nos actions que nous ferons changer les choses.
www.stopchasseauxchomeurs.be



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d'accord philippe

Contrairement à Henri, je suis pleinement d'accord avec philippe et partage ses arguments entre autre lorsqu'il montre le décalage entre nombre de chômeurs et de postes à pourvoir et lorsqu'il met en évidence la responsabilité de l'A.S. Comme je l'écris dans un forum nouveau sur la volonté de créer une association des travailleurs sociaux, ceux-ci devraient avoir un rôle de revendication et de résistance et sont idéalelment placés et formés pour enfin être davantage acteur des politiques sociales.



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Posté :

Acteurs !

Je crois Thibault que vous y allez un peu fort dans vos affirmations. Beaucoup d'AS sont des acteurs à part entière dans la vie sociétale (et en matière de politiques sociales en particulier).
Je tiens à vous le faire savoir.



Membre depuis le

Posté :

Validité des chiffres : attention !

Chers tous,

Evitons la polémique, qui nous évite de réfléchir sur le fond du problème. Je doute qu'il y ait 35.000 emplois disponibles... ce nombre me semble bien bas.

Rien qu'en prenant Référence (Le Soir) de ce dernier samedi, il y a vait un peu plus de 7.000 offres d'emplois. Et on sait que les offres d'emplois dans ce journal sont plutôt liées à des grandes carrières dans les domaines économique scientifique ou informatique, très peu dans le domaine social. Et puis tous les employeurs ne peuvent pas se payer une annonce dans Le Soir sourire

Donc, j'ai tendance à dire : attention avec les chiffres fournis par les uns et par les autres.

Le problème de fond est :
- comment établir un équilibre entre une vue globale et rationnelle (l'Etat veut réduire le chômage en "poussant" à l'emploi, et donc en réduisant la masse des allocations versées) et une vue humaniste et complexe (chaque personne sans emploi vit une expérience souvent douloureuse et individuelle/particulière, une minorité abusant certainement du système comme d'habitude...)

Re-centrons le débat sur cette question, non ?



Membre depuis le

Posté :

La politique du suivi des chômeurs

Salut Lancy,
c'est un bon coup de gueule que tu lances là. Avec, je le comprends, une certaine désillusion par rapport à la société.

Moi ce que je trouve positif, c'est le fait que tu aies envie d'être utile à la communauté, que ton travail ait du sens pour toi, qu'il rencontre tes envies, tes valeurs.
Tu peux le sentir comme un devoir (selon tes mots) mais je pense qu'il faut plus le voir comme une envie.

Je suis d'accord avec toi pour dire que le travail règle toute la vie de la société. Tout tourne autour. Et donc, quand on est sans emploi (je l'ai été 2 ans récemment), on gravite bien loin de cette société.

La société devrait pouvoir faire de place aux sans-emplois mais Actifs !! Tous les prépensionnés, forcés ou pas, ont encore plein de choses à donner, et la société peut encore profiter de leur expérience. Il y a là un rapport win-win évident.

Dans ton cas, tu peux également t'impliquer par le bénévolat par exemple. Surtout dans le monde social. Tu aurais une activité qui aurait une utilité pour la communauté, qui aurait un sens pour toi et tu donnerais tort à l'idée que "sans emploi on n'est rien".

De plus, tu augmenteras tes chances de décrocher un job :
1- tu pourras justifier d'une activité lors d'un entretien d'embauche.
2- tu vas immanquablement acquérir certaines compétences. Tu te formes quoi..
3- tu es bien placé pour être informé d'un poste qui se libère.

En effet, il faut savoir que 60% des possibilités d'emploi échappent au marché de l'annonce et donc circulent en réseau, par le bouche à oreille.

En t'insérant dans le tissu socio-professionnel, tu entres dans le réseau.

Bien sûr il n'y a pas de rémunération. Cependant, tu peux avoir une activité bénévole et garder les allocations chômage, pour autant que ce soit dans le non-marchand.

Et à la question "pourquoi m'insérer dans une société qui me dégoute ?",
Je ne pense pas qu'on puisse jeter toute la société à la poubelle si facilement, sur base d'une ou 2 lois que l'on trouve a priori dégoutante.

Si on aime pas la société comme elle est, je suis d'avis d'y entrer pour la changer. A son échelle bien sûr.

Je travaille dans le milieu de l'insertion professionnelle. Bien sûr, ce qui se prépare au-dessus de nos têtes n'est pas toujours réjouissant. Mais j'ai conscience que notre action est utile au quotidien pour les gens que nous rencontrons.
Et comme disait l'autre "quand les dégoutés s'en vont, il reste les dégoutants"

Et par rapport à la politique de suivi des chômeurs, la démarche est logique : l'ONEM attribue des allocations de chômage aux personnes qui recherchent un emploi. Si certaines ne le font pas, l'ONEM n'a pas à les prendre en charge. Ces personnes devront démarcher autre part, çàd les CPAS. Et c'est là qu'il faut être vigilant : l'argent "économisé" par l'ONEM doit être attribuer aux CPAS.

Le fond de cette politique n'est pas mauvaise : L'Etat doit prendre ses responsabilités et ne peut pas laisser des gens inactifs, "inactivés" pendant des années. Qu'il arrête de surcontrôler les mêmes catégories de personnes (personnes dont le cohabitant dispose de revenus, souvent des femmes) et qu'il ait une approche globale.

Par contre, c'est sur la forme que l'on peut avoir des inquiétudes. Comment cette politique va s'appliquer ? Qui va l'emporter ? l'aspect humain ou l'aspect statistique ?


Mais je le rappelle : la loi demande aux chômeurs de montrer qu'ils cherchent activement de l'emploi. Il n'y a pas d'obligations de résultats. Un chômeur qui cherche régulièrement un job ne perdra jamais ses droits. J'espère juste que les nouveaux conseillers-facilitateurs de l'Onem comprendront que ce n'est pas toujours facile de se motiver à cherche un job....

Si vous voulez avoir une bonne idée de cette politique de suivi des chômeurs imaginée par F. Vandenbroucke, allez sur http://vandenbroucke.fgov.be/ et à la date du 16-06-04 vous avez un document qui explique la démarche.


Voilà
à plus

Vincent S.



Membre depuis le

Posté :

Paradoxe social flagrant

Mmmh,

Ce texte me parle, comme à d'autres, étant chômeur depuis quelques mois, fraichement sorti d'une école aux études dont l'avenir reste plus que flou en terme d'emploi.

J'avoues que cette loi me laisse perplexe. Car je suis moi même partagé, et je pense mieux que beaucoup d'autres qui ne seraient pas concerné (j'entends par là des gens qui ne sont pas au chomage), pouvoir parler du sujet.

La démarche d'exclusion de cette loi est tout bonnement abjècte, ça n'a jamais été une solution, et même si certains pensent que c'en est une, elle n'apportera à long terme que d'autres problèmes, comme une recrue de SDF dans le pays.

Je suis moi même dans l'inactivité depuis bientot 2 ans. Je suis tiraillé entre l'envie de travailler pour remplir mes obligations de bon citoyen modèle, et l'envie de ne rien faire, car je n'ai pas envie de contribuer au développement d'une société qui me dégoute et dont je n'adhère pas aux idées. Pourquoi faut-il à tout prix travailler pour mériter sa place sur terre. Le premier emploi créé à scellé le sort de toutes les personnes qui n'ont jamais ressenti le besoin de participer aux efforts de la collectivité. Après tout, on a pas tous envie de faire partie de cette communauté, et j'en suis le parfait exemple.

Mais je ne peux m'empêcher de culpabiliser. Quand je vais achetter du pain, avec l'argent que l'état me verse, ce même argent cotisé par le mec à qui je vais achetter mon pain, je me dis que je suis humainement coupable. Ce mec travaille pour que je puisse m'achetter mon pain, sans rien foutre de la journée, et ça c'est pas normal. Je suis tiraillé par mon envie de travailler pour remplir mon devoir par rapport aux autres mais pas pour mon épanouissement personnel, car je n'arrive pas à m'imaginer me présenter devant un employeur et faire bonne figure en fainiant avoir envie de participer au développement de son entreprise. Personnellement j'en ai rien à foutre de l'économie, idéalement j'aimerais faire un métier qui me donne le sentiment d'accomplir quelque chose d'utile à moi et à mes semblables, mais comme je suis un exclu, cela voudrait-il dire que mes semblables sont forcément des exclus ? Moi je ne suis pas d'accord, mes semblables seraient des gens qui pensent par eux même et non pas par ce qu'on leur impose à l'école ou à la télé, ces modèles de pensées uniques prêts à l'emploi, obligatoires à toute personne voulant être intégré au groupe. Ca me gave de devoir faire mes preuves à des gens que je n'estime même pas le moins du monde, pour que ma famille n'aie enfin plus honte de moi et mon innactivité. Et oui, au quotidien, ce n'est pas évident dans les rapports avec la familles, les amis, les inconnus quand on pose la fatidique question : alors tu travailles ? qu'est-ce que tu fais de beau ? Et moi de répondre sans fin : non, je ne cherche même pas, tant que je ne me suis pas trouvé moi même, comment veux tu que je trouve un boulot que je puisse faire de la meilleur façon qu'il soit.

Alors vous me voyez dire ça au mec qui est succeptible de me virer du chômage ? Ou a un futur employeur qui cherche le meilleur partit pour son entreprise ?

Quelles options s'offrent aux paumés comme moi ? Dire merde et attendre de toucher le fond pour voir ce qu'il se passera ? S'asseoir sur ses convictions et finir par entrer dans le moule et passer sa vie à se mentir à soi-même pour contenter les autres ?

Voilà le problème de société. Ce n'est pas de savoir si quelqu'un cherche ou non du travail, et de feindre l'aider à en trouver, mais l'idéal serait de donner aux gens l'envie de travailler, en amenant des arguments vallables autre que la culpabilité et la menace.

Vraiment, j'en suis au stade ou je ne panique même plus, ils veulent me retirer le chômage ? Qu'ils fassent seulement, c'est leur argent, ils ont tous les droits, et ce sont pas ceux qui cottisent qui vont dire le contraire, ça les emmerde déjà assez bien de payer des glandeurs comme moi qui foutent rien pendant qu'eux se crèvent le cul à cotiser.

Voilà le paradoxe de cette loi, vu par un chômeur partagé par la culpabilité, le mépris, et le dépit.

Retournez maintenant à vos amalgames et préjugés qui ne préocupent que vous, et n'imaginez surtout pas vous mettre un jour à la place de quelqu'un d'autre, ça demanderait trop d'effort, et surtout ça vous donnerait enfin de la crédibilité quand vous donnez votre avis et que vous vous permettez de juger quelque chose dont vous ignorez tout. (je généralise pas pour les personnes ici présentes, mais pour les gens EN GENERAL, ce qui comprends vous, moi, tout le monde)

*Coup de gueule terminé*



Membre depuis le

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Question de valeurs

Je pense que la loi dont on parle ici est typiquement prévue pour Lancy.
Ne pas vouloir travailler mais bénéficier du luxe de la société belge (allocations, moyens de transport et route, sécurité sociale, infrastructure économique et bien-être général, etc.), c'est tout simplement égoïste et à l'encontre du projet de société global de notre pays. Personne n'est "obligé" de vivre en Belgique. Ceux qui y restent doivent se soumettrent à notre système socio-politique, c'est tout.

Je travaille. Je cotise. Je suis d'accord que la moitié de mon brut permette la création d'un système social solide, d'aides aux chomeurs pour décrocher un job, d'une école de qualité et valorisante pour tous, d'un système de santé performant, de services aux citoyens agréables et de taille humaine, ...
Mais je refuse catégoriquement que cette même moitié finance la vie de paresseux qui n'apportent rien d'autre à la société que leur mauvais esprit, leur manque de respect aux autres.

Question de valeurs.
Laurent


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